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Je suis convaincue que lorsque vous êtes malade et que vous cherchez une solution grâce à l’aromathérapie, il n’est pas toujours évident de choisir la bonne huile essentielle, car il y en a souvent plusieurs qui présentent les propriétés que vous recherchez.

Le choix peut être véritablement délicat, je le comprends parfaitement !

Voici comment je procède lorsque je veux créer une synergie : je parcours ces différents points tous les uns après les autres, en l’espace de quelques instants, et la synergie se dessine progressivement…

 1 : LA BIOCHIMIE

Le premier réflexe consiste à choisir l’huile essentielle en fonction des molécules qu’elle contient. Cette grille de sélection est réservée aux connaisseurs, voire aux professionnels des huiles essentielles. Elle exige une connaissance approfondie de la biochimie des huiles essentielles et des relations entre la structure des molécules et leurs activités. Cette approche est rationnelle et rassurante, et elle est essentielle pour garantir l’efficacité de vos recommandations.

Par exemple :

  • Le 1,8 cinéole est antiviral, expectorant, tonique circulatoire et antalgique.
  • Les esters sont apaisants et relaxants.
  • Les cétones ont des propriétés cicatrisantes et mucolytiques.
  • Le camphre a des effets antalgiques et myorelaxants.
  • Le menthol est rafraîchissant, anti-nauséeux et anesthésiant.

Souvent, nous cherchons à combiner différentes molécules dans une même synergie pour optimiser le nombre de mécanismes d’action sur un même problème de santé. Par exemple, pour traiter une douleur abdominale, nous choisirons des esters relaxants et des éthers antispasmodiques.

Cependant, il est important de noter que l’activité d’une huile essentielle va bien au-delà de la liste des molécules qu’elle contient et des propriétés annoncées. L’essence d’une plante est une matière complexe qui nous touche également par son parfum, que nous aimons ou non…

2 : LE PARFUM

Choisir une huile essentielle en fonction de son odeur, ou au contraire, la rejeter délibérément en raison de son parfum… Cette approche peut sembler empirique, mais elle relève d’un réflexe, d’un paramètre instinctif strictement individuel. Cette dimension parfumée de l’aromathérapie est incontournable. Les odeurs des huiles essentielles pénètrent en nous, que nous le voulions ou non, et il est indéniablement plus agréable de se soigner avec un parfum qui nous procure du plaisir.

Ne sous-estimez pas l’impact des odeurs sur votre équilibre émotionnel et psychique. Les odeurs peuvent avoir un effet profond sur nos émotions, nos souvenirs, et même nos réponses nerveuses. Par exemple, l’huile essentielle de ravintsara peut apporter une sensation d’apaisement émotionnel et de paix intérieure, créant une bulle de réconciliation intérieure éphémère. C’est peut-être pourquoi son odeur est largement appréciée. Cependant, cette expérience peut différer avec d’autres huiles essentielles, comme le laurier noble ou l’eucalyptus radié, malgré des indications similaires.

Des études ont également montré que les réactions olfactives peuvent être liées à l’état de dépression chronique. Les personnes dépressives peuvent préférer des odeurs désagréables à des odeurs agréables, ce qui suggère un lien entre les odeurs et notre équilibre psycho-émotionnel.

https://www.agevillage.com/actualites/9144-1-etude-les-depressifs-bouderaient-les-bonnes-odeurs

Il est essentiel de rester attentif à votre ressenti personnel vis-à-vis des odeurs des huiles essentielles, car cela peut vous en apprendre beaucoup sur vous-même. Comme le dit la citation de l’ouvrage de Patrick Süskind : “Qui maîtrise les odeurs, maîtrise le cœur des hommes”… Une réflexion à méditer.

 3 : LA TRADITION

Choisir une huile essentielle en fonction des utilisations traditionnelles et ancestrales de la plante dont elle est extraite peut renforcer votre confiance dans votre choix, en le ciblant par rapport à vos besoins.

Par exemple :

  • Le romarin est réputé bénéfique pour le foie.
  • Le genévrier est connu pour ses propriétés diurétiques.
  • Les sauges sont traditionnellement utilisées pour équilibrer les hormones féminines.
  • Les lavandes sont appréciées pour leurs vertus cicatrisantes et apaisantes.
  • Les camomilles apaisent les nerfs et réduisent l’anxiété.
  • Le tea tree purifie et élimine les agents pathogènes.

4 : LE NOM DE LA PLANTE DISTILLÉE

Choisir une huile essentielle en fonction de la famille botanique à laquelle la plante appartient ou simplement parce que son nom est évocateur.

Par exemple :

  • Les lauracées, telles que le laurier, la cannelle, la litsée et le ravintsara, sont connues pour inspirer la confiance et éclairer le chemin.
  • Les myrtacées, comme l’eucalyptus, le melaleuca et la myrte, sont réputées pour leurs propriétés purifiantes respiratoires.
  • Les astéracées, comme la camomille allemande, l’armoise et l’hélichryse, peuvent rééquilibrer des processus vitaux perturbés.
  • Les conifères sont appréciés pour leur capacité à combattre la fatigue et à revitaliser.
  • L’immortelle est réputée pour réparer tous les tissus endommagés.
  • La lavande a une réputation de purificatrice universelle.

5 : LA PARTIE DE LA PLANTE DISTILLÉE

Choisir une huile essentielle en fonction de l’organe producteur qui a été distillé. Chaque organe est évocateur d’une fonction et d’une énergie spécifiques pour la plante, et l’huile essentielle qui en découle porte nécessairement cette empreinte.

Par exemple :

  • Les huiles essentielles extraites de fleurs (l’organe de reproduction) sont douces et utiles pour le système nerveux et pour apaiser les émotions.
  • Celles provenant de racines (l’organe de nutrition) apportent ancrage et revitalisation.
  • Les huiles essentielles de feuilles favorisent l’oxygénation.
  • Les huiles essentielles d’écorce protègent et recentrent.
  • Les huiles essentielles de graines et de semences sont digestives et rééquilibrantes métaboliques.

Pour deux huiles essentielles ayant des propriétés thérapeutiques similaires, le choix peut être orienté en fonction de l’organe producteur ou du nom. Par exemple, l’huile essentielle de lavande fine et celle de petit grain bigaradier contiennent toutes deux les mêmes molécules, le linalol et l’acétate de linalyle (bien que sous des formes énantiomériques chirales différentes). La lavande fine, issue de la sommité fleurie, est plus douce, spirituelle et féminine dans son odeur, tandis que le petit grain bigaradier, extrait de rameaux feuillés, est plus direct, masculin et boisé. La lavande est particulièrement anxiolytique, tandis que le petit grain bigaradier convient davantage aux tempéraments colériques et impatients.